Jacqueline B. (1928)
Jacqueline B, née à Perpignan, connaît une situation familiale difficile. Placée très jeune dans une institution religieuse et plus tard dans un établissement de soins près de Grasse, elle se consacre à la peinture à partir des années 50.
Elle passe avec aisance de la peinture à l’eau, aux crayons de couleurs, à l’encre appliquée à la plume, aux pastels secs. Elle dessine et peint avec une forme de naïveté qui confère un caractère enfantin aux oeuvres, nées d’amalgames de sentiments et de souvenirs. Ses travaux tendent à la fois vers la figuration et l’abstraction, elle explore des thématiques variées comme la « nativité », des scènes d’extérieurs de détails tirés de ses souvenirs. Elle fait naître sur le papier des visages larges aux traits de composition simple et des figures symboliques renvoyant directement à son vécu personnel, des corps déformés dans des postures différentes. Son activité de peintre devient sa seule passion et elle fait alors preuve d’une grande inventivité dans le répertoire de formes utilisé. On remarque une pérennité dans la représentation formelle de la figure paternelle, Jacqueline B. convoque les même formes, rendant cette figure reconnaissable.
Jean Dubuffet découvrit son travail dans les années 1960, achetant une quinzaine de ses œuvres, lui dédiant un article dans le fascicule de l’art brut, n ° 4, 1965 et organisant une exposition de son travail en 1967 au Musée des Arts décoratifs de Paris.
L’artiste est considérée comme une figure classique dans Art Brut.
Ses oeuvres font partie de la Collection de l’Art Brut à Lausanne.