Francisco « Chico » DA SILVA (1910-1985)
Chico da Silva est né à Alto Tejo au Brésil en 1910 et débute sa carrière en 1935 dans la ville de Fortaleza.
Enfant, il est bercé par les mythes du nord du Brésil et cohabite avec la faune et la flore amazonienne. Certes, l’environnement dans lequel il a évolué a probablement développé chez lui un corpus d’images et de motifs, mais ses créations ne sont pas pour autant des images réelles, mais un pur produit de son imagination.
L’œuvre de da Silva témoigne également d’influences d’Afrique sub-saharienne, par le choix de la palette de couleurs et les motifs employés, répétitifs et occupant une place importante dans les tableaux.
Carrière artistique
Alors que l’artiste peint dans un premier temps les maisons des pêcheurs de Praia Formosa, da Silva est repéré par Jean-Pierre Chabloz, artiste suisse, qui participera à sa renommée, puisqu’il écrit à son propos un article dans une revue artistique suisse. Da Silva démarre ainsi la peinture sur papier, afin que son art puisse dépasser les frontières. Chabloz rentre en Europe en 1948, et da Silva stoppe ainsi sa production pensant 12 longues années. Pendant cette ellipse et par faute de moyens, il effectue de nombreux métiers alimentaires. C’est en 1960, lorsque Chabloz s’installe à nouveau au Brésil que da Silva reprend son activité. Il crée l’école de Pirambu au cours des années 60, où il accueille des artistes locaux et tous, réalisent des œuvres en collectif. Nombre d’expositions s’organiseront à propos de ces créations. L’apogée de la carrière de l’artiste se traduit par sa participation à la biennale de Venise en 1966, lorsqu’il lui est proposé de représenter le Brésil. A l’occasion de cet événement, da Silva reçoit une mention honorable du jury.
Héritage
L’œuvre de Chico est initialement célébrée pour sa vision « primitive ». Cependant, plus tard dans sa vie, il fait face au scepticisme quant à l’authenticité de son œuvre. Il meurt en 1985 d’alcoolisme, à l’époque largement rejeté par le monde de l’art. Récemment, on a assisté à un regain d’intérêt pour son travail, avec des expositions et une attention scientifique réévaluant ses contributions et les questions de paternité et d’autonomie dans son art. L’héritage de Chico a récemment été réévalué dans sa relation contextuelle avec les modernistes brésiliens, notamment Lygia Pape, Lygia Clark, Hélio Oiticica et Mira Schendel.
Influence
Chico da Silva est considéré comme l’un des premiers artistes brésiliens d’origine indigène à obtenir une reconnaissance internationale. Son style et sa pratique en studio communautaire dans le quartier de Pirambu à Fortaleza ont influencé les artistes indigènes contemporains au Brésil, tels que Denilson Baniwa et Jaider Esbell. Son recours à des assistants et à une production collective dans l’art était à la fois innovant et controversé, remettant en question les notions traditionnelles de paternité dans le modernisme brésilien. Da Silva fait l’objet d’un documentaire produit par la Pinacoteca de São Paulo.
Collections
Ses œuvres font partie de la collection permanente de la Pinacothèque de São Paulo et ont été récemment acquises par de grandes institutions telles que la Tate de Londres et le Centre Pompidou de Paris.
Source : article de Wikipédia, l’encyclopédie libre
La dernière exposition de musée de Chico da Silva a eu lieu en 2023 à la Pinacothèque de São Paulo.
Communiqué de presse de l’exposition « Bestiaire des singuliers » du 16 octobre au 9 novembre 2024.
Exposition virtuelle « Bestiaire des singuliers ».