Victor Simon  (1903-1976) 

 

victor simon « Ma première toile... fut certes pour moi une entrée dans l’autre monde, une présence qui, à chaque instant, le dirigea vers des Conceptions repoussant la vie à d’autres systèmes qui plantent dans les profondeurs de l’infini (...) » écrit Victor Simon en 1974 dans « Forces Spirituelles », revue qu’il a fondé en 1947.

Né en 1903 à Bruay-en-Artois, fils de mineur, Victor Simon commence tôt à travailler à la mine. Il obtient un poste dans les services de comptabilité des mines, qu’il quitte en 1930 pour ouvrir un bistrot. En 1933, Victor Simon se met à peindre de grands formats, après avoir reçu une message de l’au-delà. Cette voix l’amène à réaliser sa première toile monumentale, de deux mètres sur quatre, intitulée « Résurrection » qui fut exposée au Salon des Indépendantes de 1935. Puis, il rencontra Augustin Lesage, qui vivait dans la même région. Comme Lesage, Victor Simon se met à peindre de grands tableaux aux motifs décoratifs et aux couleurs claires.

Victor Simon était avant tout un « homme spirituel dont la médiumnité s'extériorisait d'elle même par la peinture » (Paul Duchein, Regards Éblouis, Rencontres d’art 2014). Le rayonnement de ses œuvres s'étend bien au-delà des cercles spirituels. Il s’appuie sur ses expériences personnelles pour réaliser ses compositions, où apparaissent des figures chrétiennes mêlées à des éléments d’autres religions, une sorte de syncrétisme religieux. Ses œuvres sont accompagnées par des ouvrages et des conférences sur le sujet du spiritisme, écrit et donné par Victor Simon lui-même. En 1947 il est nommé président d’honneur du Cercle de Spiritualisme Expérimental et Scientifique de Paris. La même année, il fonde le journal « Forces Spirituelles » dont il restera directeur jusqu’à sa mort. Il occupe ensuite de nombreuses fonctions en rapport avec le spiritisme, notamment président du Cercle d’Études Psychiques d’Arras en 1949, président de la Fédération Spiritualiste du Nord et délégué de l'Union Spirite Française en 1954. En 1968.il revient s'installer à Arras où il réalise sa dernière grande toile, la « Toile Jaune », en 1971, cinq ans avant sa mort.

Ses œuvres sont particulièrement rares. Elles font partie, notamment, de la collection du musée d'Art Brut de Lausanne.

En automne 2019, LaM Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, présente l’exposition " Lesage, Simon, Crépin : peintres, spirites et guérisseurs ".

Pour plus d'information sur l'oeuvre de l'artiste consultez le site internet de Monsieur Bertrand Buche

 

“My first painting... was definitely an entry into another world, a presence which, at every moment, were directed towards repulsive conceptions of the life of other systems that were planted in the depths of the infinite (...)” wrote Victor Simon in 1974 in “Forces Spirituelles” (“Spiritual Forces”), a review he founded in 1947.   

Born in 1903 in Bruay-en-Artois, son of a miner, Victor Simon began working at the mine early. He obtained a position in the accounting department of the mine, which he left in 1930 to open a bistro. In 1933, Victor Simon began to paint large formats, after receiving a message from above. This voice led him to make his first monumental canvas, two meters by four, entitled "Resurrection" which was exhibited at the Salon des Independants in 1935. Then he met Augustin Lesage, who lived in the same region. Like Lesage, Victor Simon began to paint large paintings with decorative motifs and light colors.

Victor Simon was first and foremost a “spiritual man whose mediumnity expressed itself by painting” (Paul Duchein, Regards Éblouis, Rencontres d'art 2014). The influence of his works extends well beyond spiritual circles. He relies on his personal experiences to realize his compositions, where Christian figures mixed with elements of other religions appear, a kind of religious syncretism. Books and lectures on the subject of spiritualism, written and given by Victor Simon himself, accompany his works. In 1947 he was named honorary president of the Circle of Experimental and Scientific Spiritualism of Paris. The same year, he founded the review “Forces Spirituelles” (“Spiritual Forces”) for which he remained director until his death. He then held many functions related to Spiritualism, including President of the Circle of Psychological Studies of Arras in 1949, President of the Northern Spiritualist Federation and delegate of the Union Spirite Française in 1954. In 1968 he returned to settle in Arras where he made his last big canvas, the “Toile Jaune” (“Yellow Canvas”), in 1971, five years before his death. 

His works are particularly rare. They are notably a part of the collection of the Museum of Art Brut in Lausanne.

In the autumn of 2019, LaM Lille Métropole Museum of Modern Art, Contemporary Art and Art Brut, presents the exhibition “Lesage, Simon, Crépin : peintres, spirites et guérriseurs”. (“Lesage, Simon, Crépin: painters, spiritualists and healers”.)